L'ex-patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini mis en examen
Le Monde.fr avec AFP | 28.09.2016 à 15h27 • Mis à jour le 29.09.2016 à 06h37
L'ancien directeur de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, devenue depuis DGSI), Bernard Squarcini, a été mis en examen, mercredi 28 septembre, des chefs de « violation du secret de l' enquête », « trafic d'influence » et « détournement de fonds publics », dans une enquête sur ses activités depuis sa reconversion dans le privé, a indiqué une source judiciaire.
Celui qui fut le numéro un du renseignement intérieur sous la présidence de Nicolas Sarkozy , dont il est proche, a également été mis en examen pour plusieurs autres chefs, dont « faux en écriture publique et usage », « recel de violation du secret de l'instruction » et « atteinte au secret des correspondances par personne dépositaire de l'autorité publique ».
Bernard Squarcini, 60 ans, a été interrogé pendant deux jours en garde à vue à l'Inspection générale de la police nationale (IGPN), la « police des polices », dans le cadre d'une information judiciaire ouverte notamment pour trafic d'influence, violation du secret et compromission du secret- défense .
Lire aussi : Le rapport de la police judiciaire qui éclaire les raisons de la garde à vue de Bernard Squarcini
Le « Squale » évincé en 2012
Mêlés à l'affaire, l'ex-patron de la police judiciaire parisienne, Christian Flaesch, un ancien magistrat aujourd'hui cadre de la sécurité chez LVMH , ainsi qu'un autre ancien cadre de ce groupe de luxe ont été, à l'issue de leur garde à vue mardi soir, convoqués ultérieurement chez les juges pour de possibles mises en examen .
Enfin, un ancien collaborateur de Bernard Squarcini, en poste à la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et resté très lié à son ancien patron, selon des sources proches de l'enquête, a aussi été mis en examen notamment des chefs de « violation du secret professionnel » et de « compromission du secret de la défense nationale ». Il a été placé sous contrôle judiciaire.
Lire notre enquête : Les réseaux Squarcini dans le viseur de la justice
Après une longue carrière dans la police, où il a été numéro deux des Renseignements généraux, patron de la Direction de la surveillance du territoire (DST) puis de la Direction centrale de la sécurité intérieure (DCRI, devenue DGSI), ce « FBI à la française » voulu par Nicolas Sarkozy, M. Squarcini, qu'on surnomme « le Squale », s'est reconverti dans le privé après avoir été évincé de son poste à l'arrivée de la gauche au pouvoir en 2012.
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Vos réactions (22) Réagir
Alain Pontvert il y a 2 semaines
Ne donnons surtout pas le nom des dirigeants de LVMH en garde à vue, ça pourrait affecter nos budgets publicitaires... La morale a disparu de ces colonnes, il faut chercher dans d'autres titres pour trouver un semblant de déontologie journalistique
Graphisto il y a 2 semaines
Je suis encore tout effaré, consterné par cette nouvelle - L'ex-patron du renseignement intérieur Bernard Squarcini mis en examen - Non pas que je sois naïf, mais se dire qu'un des plus hauts dirigeants de mon pays soit un pourri, je n'arrive pas à réaliser. Un proche de Sarkozy qui trahit son pays à son profit, ça, ça m'étonne pas.
nina il y a 2 semaines
Malheureusement il y en a sûrement d'autres
R2B il y a 2 semaines
Ça vire a l'association de malfaiteurs...
TheDomovoi il y a 2 semaines
32 personnes de l'entourage de Sarkosy misent en examen et des français vont encore voter pour lui, c'est à désespérer de la société française. C'est triste pour la France de ne pas être capable de présenter une personne intègre et nouvelle dans le monde politique. Il serait temps de donner un grand coup de pied dans la fourmilière pour remettre en question notre monde politicien. Et non, le Front National n'est pas la réponse.
algo moyo il y a 2 semaines
ce qui est "amusant" c'est qui tout ceux qui étaient au somment de l'Etat , comme la majorité des journalistes le savaient...
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