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1 092 décisions pour 1 120 affaires nouvelles enregistrées, les indicateurs concernant les autres formations statuant en matière pénale sont en hausse sensible.
La chambre de l'instruction a rendu 774 décisions soit 100 arrêts de plus en 2012 par rapport à 2011, ce qui s'explique par l'accroissement sensible en nombre et en gravité des affaires de violence que j'évoquais précédemment.
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. la mise en place accompagnée par les crédits de la politique associative gérés par la Cour d'Appel, de bureaux d'aide aux victimes (BAV) dans les Tribunaux de Grande Instance de Vienne et de Grenoble et bientôt, nous l'espérons, à Valence, Gap et Bourgoin-Jallieu.
Ainsi l'objectif fixé par Madame La Garde des Sceaux .
. Deux Magistrats de mon Parquet général Messieurs. Nahon, Avocat général et Meffre, Substitut général, ont pris leur retraite au mois de juin 2012 sans que leur remplacement soit prévu.
Je suis heureux de pouvoir encore compter sur leur concours ainsi que sur celui non moins précieux de Monsieur Philippe, ancien Procureur de la République à Grenoble, comme Magistrats réservistes
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Rationaliser le recours au juge par Gérard Meignié
. nos budgets contraints, dont l'enveloppe se rétrécit comme une peau de chagrin et .
- les chambres civiles ont rendu 6 060 arrêts en 2012 pour 5 696 arrêts en 2011, soit une progression de 6,39 % ;
- les chambres pénales ont rendu 2 621 arrêts en 2012 pour 2 480 en 2011, soit une progression de 5,68 %, la chambre de l'instruction ayant à elle seule réalisé une progression de 14,83 %, un record.
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Caducité de la déclaration d'appel, relevée d'office par le Juge, pouvoirs nouveaux accordés au conseiller de la mise en état, qui rend des décisions ayant autorité de la chose jugée, sont pour les Avocats autant de coups de tonnerre dans le ciel judiciaire et les appellent à une vigilance extrême sous peine de voir se profiler des actions en responsabilité professionnelle synonymes de sinistres au sens du droit des assurances.
Bienvenue donc au club des initiés, de ceux qui se posent les bonnes questions et se demandent ainsi :
- si la caducité de l'article 902 du code de procédure civile en cas de non-respect par l'appelant de l'obligation de signification dans le mois de l'acte d'appel à l'intimé non constitué peut être relevée d'office ;
- si la caducité prononcée d'office par le Juge pour non-respect par l'appelant du délai de trois mois supprime pour l'intimé le droit de former appel incident ;
- s'il y a lieu de suivre l'avis de la Cour de cassation du 25 juin 2012 qui considère que doivent être écartées les pièces, invoquées au soutien des prétentions, qui ne sont pas communiquées simultanément à la notification des conclusions, ou s'il faut se préparer à entrer en rébellion.
. d'éliminer ceux qui abusent de leur passion du procès, assiègent les Tribunaux, cuirassés jusqu'aux dents.
Ces plaideurs infatigables, toujours trop nombreux, alimentent les chambres, civiles et pénales, vivent du conflit, s'y complaisent et continuent à faire prospérer la chicane jusqu' à la Cour de cassation ;
- cette chicane, ce monstre odieux déjà dénoncé en son temps par Boileau :
- « Sans cesse, feuilletant les lois et la coutume,
- Pour consumer autrui, le monstre se consume,
- Et dévorant maisons, palais et châteaux entiers
- Rend pour des monceaux d'or de vains tas de papiers ».
Cela dit, il faut se rappeler que la mission du Juge se présente dans un contexte de réduction des moyens et la question peut être posée de savoir si elle doit être déclinée dans un environnement davantage déjudiciarisé.
. déjudiciarisation, qui fait son chemin depuis quelques années, voire quelques décennies, conduirait à un recentrage de sa mission sur ce qui constitue le cour de sa fonction, l'arbitre des conflits féroces.
. débarrasser le juge de tout ce qui pourrait être délégué à un tiers substituable », comme le souligne la doctrine qui, au risque de heurter les barreaux, évoque de manière récurrente le domaine aussi sensible que celui du divorce par consentement mutuel, tout en reconnaissant que le risque serait aussi grand de voir se développer un contentieux post divorce, né de différends qui n'auraient pas été réglés au bon moment.
Le « il faut un juge pour tout » qui a pour effet de banaliser son intervention, la rendant moins crédible, ..
Ce qui importe, c'est de rationaliser le recours
au Juge, tout en assurant son rôle protecteur de liberté, de garantir l'utilité, l'efficience de son intervention et de préserver la qualité du service rendu tout en satisfaisant aux exigences du procès équitable.
Procès équitable .
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Le législateur, dans sa grande sagesse, tente de mettre de l'ordre dans la maison justice.
Ainsi, la loi du 5 juillet 2011 a-t-elle posé le principe d'un bloc de compétence en matière d'hospitalisation psychiatrique forcée.
Le juge judiciaire, depuis le 1er janvier 2013,
exerce un contrôle tant sur la régularité formelle de la décision administrative que sur la nécessité au fond de la privation de liberté.
Nous sommes donc désormais investis par l'article L 3216-1 du code de la santé publique du contentieux de la légalité des décisions administratives prises en la matière.
Il nous fallait encore régler le problème de notre compétence personnelle.
Je tiens à cet égard à remercier Monsieur Desramé, Président du Tribunal administratif .. Il reste que la justice demeure bien complexe, voire labyrinthique.
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Mais, poursuit-il, on n'a pas osé supprimer la rescision pour lésion, le contrat commutatif. On n'a pas osé s'attaquer au contrat synallagmatique, et le « forum shopping » n'est pas appelé à devenir la course au tribunal.
On a même évoqué une nouvelle ordonnance de Villers-Cotterêts pour le XXIème siècle.
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Notre Chambre sociale s'est inscrite dans ce mouvement en condamnant une Société Française qui avait privilégié l'anglais... Quant au latin, venons-y, Monsieur le Procureur général, vous le spécialiste de cette discipline nécessaire à la bonne compréhension de notre belle langue, vous pouvez vivre rassuré :
- les bons Juges de céans ne sont pas prêts à abandonner l'intuitus personae, l'obligation in solidum, la saisine in rem.
. pour la bonne cause le « casus belli », justifiant la décision sans appel de réduire au silence lA' vocat ou l'orateur trop bavard .
Le consensus doit être recherché à tout prix et il me faut rectifier le tir et me taire in fine, .excellente année 2013.
Cet article a été publié le Lundi 28 janvier 2013 à 14 h 01 min et est classé dans Vie du droit , lundi 28 janvier 2013 - numéro 7 . |