Accueil    

 Dérapages dans le département 38 : j-u-g-e-s régisseur huissiers   no-tai-re - s   a-vo-cats gendarmes 
  po- li- ci- er- s    assermentés  Préfet   Maires sur le reste de la France  

 
 Voir l'impunité jugement de la honte (Un fils de juge de Toulouse / Montpellier dénonce : Vidéo)
 Concernant le juge Francis CARLE et ses photos de nus dans le tribunal de Grenoble - Articles du Point ; Parisien, CANARD

ISÈRE :
UN MAGISTRAT SUSPECTÉ
Placé en garde à vue, il est aujourd'hui visé par une information judiciaire. Il photographiait des mineures
Des clichés d'adolescentes à demi-nues ont
été saisis chez un juge du
tribunal de grande instance de Grenoble

Le parquet de Grenoble a ouvert une information judiciaire, vendredi, et requis la mise en examen, pour détournement de mineures, d'un juge du tribunal de grande instance de Grenoble, ancien juge pour enfants.
Mise en examen qui n'a pas été prononcée par le juge grenoblois Luc Fontaine, chargé d'instruire ce délicat dossier et qui attend, semble-t-il, la délocalisation de l'instruction pour laisser les mains libres au magistrat qui en sera finalement saisi.
Car cette affaire, dont on comprend qu'elle embarrasse toute la magistrature iséroise, devrait logiquement être renvoyée devant une autre juridiction. C'est en tout cas la requête qu'a présentée le procureur général, Jean-Olivier Viout, `pour une bonne administration de la justice" ; requête sur laquelle la chambre criminelle de la Cour de cassation doit statuer d'ici lundi prochain.
Ce que la justice reproche à Francis Carle, ce magistrat de 50 ans, en activité depuis 1981 et nommé à Grenoble en novembre 1990 - est

d'avoir photographié des jeunes filles mineures, sans l'autorisation de leurs parents.
Pour tout dire, en voyant des portraits de sa fille de seize ans exposés chez son ex-femme, un père de famille a d'abord trouvé les clichés très flatteurs. Mais lorsqu'au début du mois d'octobre il a reçu, à son domicile, une épaisse enveloppe adressée à sa fille et qu'en l'ouvrant, il a découvert des photographies d'elle torse nu, annotées de réflexions ambiguës et signées d'un certain "Nathanaël", il a vu rouge.
C'est ainsi qu'il apprit que "Nathanaël" était le nom d'artiste de Francis Carle - juge à la 6e chambre civile du tribunal de grande instance et au tribunal correctionnel de Grenoble, photographe à ses heures.
Le père contacta le magistrat et exigea que tous les clichés de sa fille et leurs négatifs lui soient remis le lendemain. Mais le juge ne vint pas au rendez-vous. Ce qui eut pour effet de décupler la colère du père, lequel alla directement chez Francis Carle

Carle... et le frappa lorsque ce dernier lui ouvrit la porte.
C'est donc en intervenant pour une rixe, le 13 octobre dernier, que les policiers de Grenoble ont été amenés à s'intéresser de près aux clichés du magistrat.
Placé en garde à vue la semaine dernière, dans les locaux du commissariat de Voiron, Francis Carle a été entendu pendant près de 48 heures par les enquêteurs de l'antenne grenobloise du SRPJ de Lyon, auxquels il aurait expliqué la nature artistique de ses travaux et son absence totale d'arrière-pensées. Une perquisition effectuée à son domicile a permis de découvrir plusieurs centaines d'épreuves, dont beaucoup représentaient des adolescentes, âgées de 14 à 17 ans, à peine voilées de vêtements transparents ou partiellement nues.
Pour autant, aucune photo à caractère pornographique ou obscène n'aurait été saisie et aucun attouchement ou comportement indécent n'est, semble-t-il, reproché au mis en

cause qui, rappelons-le, est présumé innocent.
En revanche, il est reproché à Francis Carle de s'être servi de sa fonction de magistrat pour "approcher" les adolescentes et les mettre en confiance. Nombre de ses modèles étaient en effet des collégiennes rencontrées lors de stages effectués au palais de justice, dans le cadre de leur scolarité. Le juge faisait d'abord des portraits d'elles, dans l'enceinte même du tribunal, avant de leur proposer de venir chez lui prendre la pose.
Si, pour l'heure, on ignore l'issue pénale de cette affaire - dans la quelle trois familles se sont constituées partie civile -, il est probable qu'elle ait des conséquences sur la carrière professionnelle de Francis Carle, lequel, actuellement en stage, n'a pu être contacté.
Le premier président de la cour d'appel, Charles Catteau, n'a pas encore arrêté sa position mais s'il estime qu'une suspension du magistrat est souhaitable, il devra saisir la Garde des Sceaux, seule à même de saisir à son tour le Conseil supérieur de la magistrature.

Vanessa LAME