Le Parisien 07 février 2013, 15h34 Île-de-France & Oise > Seine-et-Marne > Meaux
Meaux : un juge des affaires familiales suspendu
Le palais de justice de Meaux est sonné par la mise en examen d'un juge des affaires familiales dans le cadre d'une affaire de mours instruite par un juge de Nanterre (Hauts-de-Seine).
Agé de 36 ans, il aurait entretenu des conversations à caractère sexuel sur MSN avec une mineure. Le Conseil supérieur de la magistrature l'a suspendu de ses fonctions. « Il ne figure plus dans mes effectifs. En ce moment, c'est un intérimaire qui occupe sa place. Le 1er mars, il sera remplacé », confirme Jean-Michel Malatrasi, président du TGI de Meaux. « J'ai été mis devant le fait accompli. Les faits reprochés se sont déroulés dans les Hauts-de-Seine. La direction des services judiciaires s'est tout de suite emparée de l'affaire. Elle a saisi dans la foulée le CSM qui a suspendu provisoirement le magistrat le temps que l'instruction se poursuive. » Le magistrat ajoute, attristé : « Si tout cela est vrai, c'est navrant. C'est quelqu'un qui jusqu'ici a bien fait son travail. Auparavant, il était avocat et puis il a rejoint la magistrature. » Le juge suspendu est un magistrat reconnu, docteur en droit, il est chargé d'enseignement à l'université Panthéon-Assas (Paris-II). Il a aussi écrit de nombreux ouvrages dont celui du « Droit de la famille » avec des coauteurs comme Frédéric Debove et Renaud Salomon.
Au tribunal de Meaux, l'absence de ce juge suscite beaucoup d'interrogations, tant chez les avocats avec qui il entretenait des rapports plutôt tendus, mais également de la part du personnel de la justice. « Cette affaire concerne un juge des affaires familiales habitué à gérer des situations familiales, à régler des conflits familiaux, à séparer des enfants de leurs parents, etc. Les affaires de mours, d'ordre sexuel, il connaît. C'est son métier. Il applique et fait appliquer la loi. C'est scandaleux. Il sait pourtant à quoi il doit s'attendre. C'est lui, le représentant de la loi. Son rôle, c'est de donner l'exemple », réagit un magistrat sous couvert d'anonymat.
9 RÉACTIONS
vivi1492
le 06 mai 2013 à 12h31
S'il ne s'agit pas d'un piège tendu par un collègue jaloux ou concurrent, cette affaire est surprenante. L'article ne dit pas comment les faits se sont déroulés, comment on a découvert l'affaire. Dommage !
meresup
le 13 février 2013 à 18h39
je pense qu'il n'y a pas plusieurs JAF à Meaux . les séances avaient lieu tous les 15 jours. il serait intéressant de savoir les problèmes relationnels que ce JAF avait avec le personnel du palais. il y a sans doute trop de dossiers à traiter. il a survolé le dossier à plusieurs reprises...prétextant qu'il manquait des rapports !!! sautes d'humeur, attitude méprisante. il était préférable de se taire !!! or , il s'agissait d'un cas de maltraitance (enfant de deux ans tabassé par son père lors de son séjour).rapport du médecin légiste , de l'hôpital , gendarmerie et services sociaux. cette toute puissance d'un JAF !!!!
Dicton
le 08 février 2013 à 21h07
Trop d'irrégularités se passent au tribunal de Meaux étouffés par les élites. Ne soyez pas surprit, il y'en aura d'autres.
jamie
le 08 février 2013 à 17h54
le conseil de la magistrature ne l'a pas suspendu sans enquête préalable. Il y a quelques semaines ,le président du TGI du Mans a été demis de ses fonctions par le même conseil. A chaque fois la justice s'étonne....
mamangrandefamille
le 07 février 2013 à 20h16
Dans l attente d une décision de ce jaf nous avons été prévenus de sa suspension la semaine dernière .tout est a refaire . Dur
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