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Dérapent dans le département 92 : j - u - g - e - s huis-siers notaires manda-taires judiciaires avo-cats policiers sur le reste de la France (voir aussi le 75) |
Le procureur de Grenoble enterre aussi mes dénonciations par des rétorsions à mon encontre et contre les témoins ! ! Cela suppose de nombreuses complicités :
MANDATAIRES JUDICIAIRES - 200 MILLIONS de Frs (30 millions d'EUROS) détournés ! Le paiement de 6.000 Rmistes pendant 1 ans ! ! Mandataires Sauvan-Goulletquer ? Complicités aveugles qui ? |
Une page de LIBERATION.fr ÉCONOMIE 31/10/1997 À 11H02200 millions à liquider entre liquidateurs. Le monde des administrateurs judiciaires divisé par une affaire de fraude.LECADRE RENAUD C'est une grève d'un genre particulier; une poignée de stagiaires envisagent de boycotter le concours pour devenir mandataire liquidateur. Ces jeunes pousses veulent ouvrir grand les fenêtres d'une profession qui sent le renfermé. Car, malgré l'appât du gain (certains gagnent plus que le PDG d'une grande entreprise), la coupe est désormais pleine. Cette profession libérale (administrateur judiciaire et mandataire liquidateur), chargée de gérer les entreprises en dépôt de bilan, négocie actuellement le moyen de combler le trou de l'étude Sauvan-Goulletquer, deux administrateurs basés à Nanterre soupçonnés d'avoir détourné 200 millions de francs appartenant à des boîtes en faillite (dont 100 millions de Chausson) pour les placer à l'étranger. L'argent s'est évaporé, Sauvan et Goulletquer ont été mis en examen, la Compagnie nationale des administrateurs judiciaires et mandataires liquidateurs doit solidairement rembourser l'argent. Méfiance. Et ça se passe mal. D'honnêtes administrateurs de province refusent de payer pour des magouilles de Franciliens. La somme est tellement énorme que la profession négocie un emprunt à la Caisse des dépôts (CDC). Cette dernière veut bien prêter à 3%, mais exige que les administrateurs prennent une assurance remboursement. Au cas, explique un avocat, où l'un d'entre eux serait incarcéré ou radié de la profession. Pourquoi cette méfiance? Parce que le parquet de Paris prépare un grand coup: une quarantaine de mises en examen simultanées" Il y a deux ans, 42 administrateurs avaient subi un redressement fiscal pour liaisons incestueuses avec la SDBO et la banque Gallière notamment (lire ci-dessous). Le dossier fut transmis au parquet, lequel s'est endormi dessus avant d'ouvrir cet été une enquête préliminaire. Depuis, les auditions se déroulent à pas cadencés. D'aucuns y voient une forme de chantage: soit vous payez les 200 millions, soit vous êtes mis en examen pour fraude fiscale. Patrimoine caché. Deuxième exigence de la CDC, une déclaration de patrimoine des administrateurs judiciaires. Panique: faut-il vraiment déclarer les résidences secondaires,les comptes bancaires à l'étranger? Le trouble est d'autant plus grand qu'une récente perquisition chez Pierre Despessailles, directeur général déchu de la SDBO, a permis de récupérer des fiches très détaillées à ce sujet. La mise à nue devrait être évitée: chaque membre de la Compagnie nationale est invité à verser 500 000 F, ce qui évitera aux plus gros administrateurs d'étaler l'étendue de leur patrimoine (qui va bien au-delà). Mais les petits sont furieux: certains ne peuvent pas payer. En attendant un accord, il s'agit de minimiser l'ardoise en tentant de récupérer une partie des 200 millions évaporés aux Etats-Unis, puis un peu partout dans le monde. Les policiers de Nanterre comptaient sous-traiter une partie du boulot à Charles Moray. Un sacré loustic, qui a ses entrées dans les banques anglo-saxonnes et se fait fort de retrouver la trace d'un paquet de millions à Londres. Mais qui allait payer ses frais? Les administrateurs judiciaires? La Compagnie nationale a d'abord dit non; un de ses membres est précisément en train de gérer la liquidation personnelle de" Charles Moray. Puis elle a dit oui. Entretemps, le célèbre détective américain Kroll s'était révélé trop cher. Mafia ukrainienne. Le gaillard semble avoir mis en lumière un premier circuit d'évaporation, via Skywin, une société basée dans l'Oregon dont le patron, selon Le Monde, prétend être la réincarnation de saint Paul apôtre. Une autre partie des fonds aurait pris le chemin de Nicosie (Chypre), aux mains de la mafia ukrainienne" Jean-Michel Goulletquer se serait laissé appâter par des margoulins qui lui promettaient un rendement de 2,5% par mois. Enfin, une dizaine de millions de francs ont été retrouvées dans" Travelstore. Didier Sauvan, premier actionnaire de ce supermarché du voyage, lui a signé un chèque qui porte la mention CEP, pour Commissariat à l'exécution du plan. Autrement dit, le compte bancaire sur lequel les administrateurs placent la trésorerie des entreprises en redressement judiciaire. Les autres chèques de Sauvan ont pris un chemin plus détourné, grâce à la logistique de Scalbert-Dupont, banquier de Travelstore. Cette banque mérite qu'on s'y arrête. Au printemps 1996, la banque Rivaud, qui tenait les comptes de Sauvan-Goulletquer, refuse de transférer 80 millions aux Etats-Unis au motif qu'un administrateur judiciaire n'a pas à y spéculer. Sauvan et Goulletquer transfèrent donc l'argent à la Banque Scalbert-Dupont, qui aura moins d'états d'âme. «Nous n'étions que transitaires des fonds», plaide depuis cette filiale du CIC. C'est sûrement un hasard, mais Travelstore et l'étude Sauvan-Goulletquer, tous les deux en faillite, se retrouvent avec le même administrateur judiciaire, Michel Chavaux, lequel ne voit pas malice à cette double casquette. Chez Travelstore, il diagnostique un trou de 10 millions de francs. Or, dans une note expliquant la cessation de paiements, il inclut dans le passif exigible 11,7 millions investis par Sauvan. Une somme que pourrait donc réclamer la Compagnie nationale. Sans cette réclamation, Travelstore serait presque viable. De là à conclure qu'on a planté une société de 50 salariés pour réduire l'ardoise de 200 millions. |
LE PARISIEN.FREnquête
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