Accueil   

Dérives dans le département 44 : juges huissiers not-aires avocats policiers et sur le reste de la France  

Cette crapule va passer en prison ? À Grenoble Denis Dreyfus, Jean Luc-Médina, Jean-Yves Balestas, Wilfried samba Sambeligue . devraient y être pour complicité d'escroqueries en bande organisée, entraves à la justice, usage de faux, procédures falsifiées, provocation de suicides. mais ces bâtonniers sont couverts par des juges et procureurs crapuleux. Trop d'avocats peu scrupuleux les financent pour être protégés lors du racket des justiciables. Idem Bézier par le bâtonnier

https://www.ouest-france.fr/pays-de-la-loire/nantes-44000/nantes-l-ex-batonnier-juge-pour-300-000-eu-detournes-6013223
Pays de la Loire, Nantes. L'ex-bâtonnier jugé pour 380.000 € détournés
Le procureur Pierre Lecat a demandé 30?mois de prison contre l'avocat retraité de Saint-Nazaire.  Le procureur Pierre Lecat a demandé 30?mois de prison contre l'avocat retraité de Saint-Nazaire.  | JORIS LE DAIN
Thomas HENG. Modifié le 26/10/2018 à 00h09 Publié le 11/10/2018 à 20h58

Ancien maire de La Turballe, ex-bâtonnier des avocats de Saint-Nazaire, il a avoué avoir pioché dans l'argent de ses clients pendant dix ans.

Ce jeudi 11 octobre, c'est comme si on avait joué au bonneteau dans la salle d'audience du tribunal correctionnel, à Nantes. Sur le banc des (multiples) victimes, un homme déjà condamné aux assises pour un crime. À la barre des prévenus ? Un avocat retraité et célèbre, Philippe Pigeon. Il s'agit d'un ancien bâtonnier de Saint-Nazaire, élu à leur tête par ses pairs. Les habitants de La Turballe en ont même fait leur maire dans les années 1980.

« Il était apprécié de tout le monde, affable, c'était agréable d'être à sa table, confirme Emmanuel Kierzkowski-Chatal, actuel bâtonnier du barreau de Saint-Nazaire. [.] On a été stupéfaits. Ça a été très dur cette affaire-là. Très traumatisant. »

L'ex-bâtonnier est poursuivi pour avoir détourné plus de 380 000 € en. dix ans. Comment ? En piochant dans les comptes d'avocat où transitent les fonds dus à leurs clients.

Cavalerie
Le prévenu reconnaît « l'intégralité des détournements ». Il les illustre d'un exemple : « Ce Monsieur que j'avais défendu devant la cour d'assises a été condamné à plus de vingt ans. Il était agriculteur. Il m'a donné un mandat pour gérer son patrimoine, vendre son cheptel, son matériel » et sa ferme. Pendant que le client purgeait sa peine en prison, l'avocat a pioché dans sa caisse. Il y en a eu d'autres. L'avocat a utilisé deux tiers des sommes détournées à son profit. Le reste a servi à rembourser en partie les premières victimes. Une cavalerie. L'indélicat au grand galop a fini par tomber de cheval. « J'avais des difficultés sérieuses, explique Philippe Pigeon. C'était une tentation, malheureusement, à laquelle j'ai succombé. »

Avec l'argent, il a mené grand train et purgé des dettes. Il n'a pas su, encombré par sa position sociale, son aura, son « orgueil », faire connaître ses difficultés. « C'était un avocat brillant, soupire l'actuel bâtonnier. Il avait un cabinet qui marchait bien. À une certaine époque, on pouvait avoir un train de vie important. Mais petit à petit, on a assisté à la paupérisation de la profession. C'est très difficile de s'adapter. »

Les larmes coulent sur le visage buriné du retraité massif, une vie passée à défendre les autres. « J'ai formé des générations entières de jeunes avocats. C'est une fuite en avant, on sait qu'on va dans le mur. »

Abasourdi

Ce mur se dresse d'un coup, matérialisé par les réquisitions du procureur. Il veut l'envoyer en prison : trente mois, sans sursis. Les gens de justice, lance Pierre Lecat, magistrats inclus, doivent savoir qu'ils ne peuvent trahir ni leur serment, ni la confiance placée en eux. En défense, abasourdi par la lourde menace d'une incarcération, Maître Loïc Cabioch sollicite « mesure » et « nuance ». Décision du tribunal le 13 décembre.

Nantes. L'ex-bâtonnier jugé pour 380 000 € détournés
© Ouest-France

Retour haut