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de donner la mort, acte de pure destructivité et surtout expression d'une toute-puissance narcissique ".
Pourquoi lui consacrer un chapitre alors qu'il n"en mérite pas tant ? Pour remettre les choses à leur place.
À ceux qui, inlassablement, ont voulu vider de sa substance la cellule Homicide 31 afin qu'elle cesse d'enquêter sur des meurtres non élucidés et des disparitions inexpliquées, il me semble nécessaire d'objecter, au risque de paraître moralisateur, que lorsque la police ou la gendarmerie ne résolvent pas un meurtre, elles peuvent devenir indirectement responsables de tous ceux que le meurtrier pourrait commettre par la suite.
II est non seulement révoltant, mais extrêmement dangereux qu'un meurtre non résolu, sous prétexte qu'il est ancien, ne soit pas élucidé. Cela signifie que la société accepte de laisser circuler un tueur en toute impunité.
S'il a tué par vengeance, les citoyens pourront sans doute pousser un soupir de soulagement : son acte meurtrier restera peut-être unique. S'il a tué pour de l'argent, et qu'il n'est pas arrêté, il recommencera vraisemblablement. S'il a tué par perversité, il prendra goût au meurtre et se perfectionnera. Il courra donc de moins en moins de risques d'être appréhendé et le nombre de ses victimes ne fera que croître. C'est très exactement le cas de Patrice Alègre, qui n'a pas été arrêté en 1987 ou 1989, lors du début présumé de ses activités criminelles, et qui a ensuite semé la mort de plus en plus souvent. Au fil des années, il a pu ressentir assez légitimement un sentiment de toute-puissance et d'impunité quasi totale.
En 1989, lorsqu'il tue Valérie Tariotte, il laisse des
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