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Juges corrompus ou aveugles, policiers truands ? Propagande des banques pour l'Europe ? |
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L'argent sale qui achette tout ! LA CRISE Esclavage des peuples ? |
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C'est pourquoi nombre d'observateurs ont été surpris par l'exécution de Francesco Fortugno, le vice-président centre gauche de la région, tué le 16 septembre 2005 à Locri. Le corps avait été prétendument criblé de douze balles (cinq en réalité), et d'aucuns voulurent y voir la signature des douze clans censés constituer le « comité central » de la Ndrangheta. Le message ? Une déclaration de guerre contre le nouveau président de la région, le centriste Agazio Loiero. « On a dit que la Ndrangheta voulait me punir pour la lutte que j'entends mener contre elle. C'est flatteur, mais je n'y crois pas », précise l'élu. Progression mafieuse inexorable Maria Lagana-Fortugno, la veuve du défunt, aujourd'hui députée de centre gauche, ne croit pas à l'acte isolé des jeunes seconds couteaux arrêtés en mars 2006. « Il y a une commandite à plus haut niveau », assure-t-elle. Le cas Fortugno a pour toile de fond les agences sanitaires locales (ASL) où la Ndranghetta fait le forcing pour placer ses pions, alors que, parallèlement, elle investit dans le secteur privé, notamment les cliniques. « La santé est devenue un de ses lieux de prédilection », affirme l'avocat et professeur de droit Ettore Jorio. Le tableau est donc bien sombre. Les enquêtes conduites au parquet de Catanzaro par Luigi De Magistris sur un vaste système de corruption impliquant des dizaines de conseillers régionaux, de droite et de gauche, n'aident guère à détendre l'atmosphère. Pour beaucoup, les enquêtes illustrent la déliquescence des élites calabraises. L'entourage d'Agazio Loiero hurle à la justice spectacle et pronostique la déconfiture d'un magistrat obsédé par la publicité. Le président de la région lui-même conteste vivement l'idée d'une Calabre dans les mains des mafieux. « La Ndran-gheta est puissante ; elle ne l'a d'ailleurs jamais été à ce point. Seulement, elle fait son business ailleurs, sinon nous serions richissimes. Et ce n'est pas le cas... » La plupart des magistrats et nombre de carabiniers sont plus pessimistes. Ils dénoncent la progression inexorable de la culture mafieuse. « Un ancien ministre de Berlusconi disait que, faute de pouvoir l'éradiquer, il fallait s'habituer à vivre avec Cosa nostra, raconte Eugenio Facciola. Je crois que nombre d'entre nous, en Calabre, nous sommes résignés à vivre avec la Ndrangheta. » A.L. |
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racket des commerçants, entreprises et sociétés de la région, tombe en désuétude. « Maintenant ils préfèrent entrer dans le capital des entreprises. Soit par la menace, et, de plus en plus, via le système de l'usure. En matière de prêts, les banques italiennes sont dures à la détente. La Ndrangheta a su occuper l'espace. Par ce biais, elle pénètre le-tissu économique tout entier.» |
Le tableau est bien sombre. Pour beaucoup, les enquêtes illustrent la déliquescence des élites calabraises. |
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du stade et de l'équipe de foot, la pression est montée d'un cran. « On avait clairement mis les pieds là où il ne fallait pas », dit-elle. Comme des dizaines de policiers, magistrats ou élus de la région, elle a alors reçu des lettres accompagnées d'une balle, des coups de fil d'interlocuteurs demeurant silencieux. Pas de quoi l'affoler pour de bon, car la Ndrangheta ne s'est jamais engagée dans une véritable stratégie de la terreur. Hors ses propres rangs, elle tue peu. |