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Tout le peuple subit cette corruption des élus et ...

Juges corrompus ou aveugles, policiers truands ? Propagande des banques pour l'Europe ?
Pour masquer des fonds occultes qui permettent à des notables de conserver le pouvoir dans les pays?
Certains y voient les méthodes de la Ndrangheta , de la loge P2 , des abus bancaires
Vidéos un système bancaire en question : 1 , 2 , 3 , 4 , Guerre civile prévue !

L'argent sale qui achette tout !    LA CRISE Esclavage des peuples ?
Voyez ce qui est en concurrence avec votre niveau de vie !!!
Les mafias exposées MARIANNE 24/08/07 - P ..., , 53, 54, 55, 56, 57, 58, 59, 60, 61 (Recopie ci-dessous)


« La crise politique donne des armes à la mafia »
Député calabrais de Refondation communiste, la scission minoritaire de l'ancien PCI, Francesco Forgione dirige la commission antimafia du Parlement italien depuis 2006.

Marianne : Quel est le poids réel de la Ndrangheta dans la société italienne ?
Francesco Forgione : La mafia calabraise a accumulé des richesses considérables. Elle a su tisser des liens très étroits avec le monde politique et le secteur public. C'est pour cela qu'il faut faire beau-coup plus que ce qui a été entrepris jusque-là pour enrayer son extension.

Comment s'y prendre ? F.F. : La répression sur le territoire d'origine ne suffit pas. Bien sûr, nous devons, par exemple, renforcer le contrôle du port de Gioia Tauro ouvert à tous les trafics. Mais le cœur de l'attaque doit porter sur le patrimoine des mafieux. Il faut avant tout intercepter les flux financiers qui leur per-mettent de recycler leurs énormes bénéfices.

Le président de la région Calabre soutient que la Ndrangheta n'a guère infiltré l'administration et les partis politiques locaux. Qu'en pensez-vous ? F.F.: Nous ne devons pas parler de la même région...
Ceux qui se battent contre l'emprise mafieuse se plaignent du manque d'investissement de l'Etat ?

F.F. : Il est sans doute

imparfait, mais pas inexistant. Nous devons aller vers une plus grande transparence dans les procédures de marchés publics, avec un contrôle accentué des préfets. Les magistrats, eux, doivent faire leur travail qui consiste à réunir des preuves permettant de déférer les mafieux en justice. Les chefs d'entreprise et les industriels ne doivent plus se taire et accepter d'abriter voire de s'associer à des partenaires douteux et même ouvertement mafieux.

N'y a t-il pas une responsabilité particulière des hommes politiques ?
F.F. : Bien sûr. En Italie, il nous faut accélérer la réforme des partis. La profonde crise de la politique donne évidemment des armes à la mafia • Propos recueillis par A.L .

C'est pourquoi nombre d'observateurs ont été surpris par l'exécution de Francesco Fortugno, le vice-président centre gauche de la région, tué le 16 septembre 2005 à Locri. Le corps avait été prétendument criblé de douze balles (cinq en réalité), et d'aucuns voulurent y voir la signature des douze clans censés constituer le « comité central » de la Ndrangheta. Le message ? Une déclaration de guerre contre le nouveau président de la région, le centriste Agazio Loiero. « On a dit que la Ndrangheta voulait me punir pour la lutte que j'entends mener contre elle. C'est flatteur, mais je n'y crois pas », précise l'élu.
Progression mafieuse inexorable
Maria Lagana-Fortugno, la veuve du défunt, aujourd'hui députée de centre gauche, ne croit pas à l'acte isolé des jeunes seconds couteaux arrêtés en mars 2006. « Il y a une commandite à plus haut niveau », assure-t-elle. Le cas Fortugno a pour toile de fond les agences sanitaires locales (ASL) où la Ndranghetta fait le forcing pour placer ses pions, alors que, parallèlement, elle investit dans le secteur privé, notamment les cliniques. « La santé est devenue un de ses lieux de prédilection », affirme l'avocat et professeur de droit Ettore Jorio.
Le tableau est donc bien sombre. Les enquêtes conduites au parquet de Catanzaro par Luigi De Magistris sur un vaste système de corruption impliquant des dizaines de conseillers régionaux, de droite et de gauche, n'aident guère à détendre l'atmosphère. Pour beaucoup, les enquêtes illustrent la déliquescence des élites calabraises. L'entourage d'Aga­zio Loiero hurle à la justice spectacle et pronostique la déconfiture d'un magistrat obsédé par la publicité.
Le président de la région lui-même conteste vivement l'idée d'une Calabre dans les mains des mafieux. « La Ndran-gheta est puissante ; elle ne l'a d'ailleurs jamais été à ce point. Seulement, elle fait son business ailleurs, sinon nous serions richissimes. Et ce n'est pas le cas... » La plupart des magistrats et nombre de carabiniers sont plus pessimistes. Ils dénoncent la progression inexorable de la culture mafieuse. « Un ancien ministre de Berlusconi disait que, faute de pouvoir l'éradiquer, il fallait s'habituer à vivre avec Cosa nostra, raconte Eugenio Fac­ciola. Je crois que nombre d'entre nous, en Calabre, nous sommes résignés à vivre avec la Ndrangheta. »
A.L.

racket des commerçants, entreprises et sociétés de la région, tombe en désuétude. « Maintenant ils préfèrent entrer dans le capital des entreprises. Soit par la menace, et, de plus en plus, via le système de l'usure. En matière de prêts, les banques italiennes sont dures à la détente. La Ndrangheta a su occuper l'espace. Par ce biais, elle pénètre le-tissu économique tout entier.»
Eva Catizone, ancien maire centre gauche de Cosenza, confirme cette évolution vers une délinquance en col blanc : « Quelquefois nous avons affaire aux propres fils des mafieux, passés par l'université. Des patrons d'hypermarché qui recyclent l'argent sale, ou bien des dirigeants de société de travaux publics qui arrivent à se glisser dans les procédures d'appels d'offres. »
Pendant ses deux mandats, Eva Cati-zone a souvent perçu cette présence diffuse de mafieux avançant à visage masqué. Une fois, une seule, lors de la reprise en main par sa municipalité de la gestion

Le tableau est bien sombre. Pour beaucoup, les enquêtes illustrent la déliquescence des élites calabraises.

du stade et de l'équipe de foot, la pression est montée d'un cran. « On avait clairement mis les pieds là où il ne fallait pas », dit-elle. Comme des dizaines de policiers, magistrats ou élus de la région, elle a alors reçu des lettres accompagnées d'une balle, des coups de fil d'interlocuteurs demeurant silencieux. Pas de quoi l'affoler pour de bon, car la Ndrangheta ne s'est jamais engagée dans une véritable stratégie de la terreur. Hors ses propres rangs, elle tue peu.