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Juges corrompus ou aveugles, policiers truands ? Propagande des banques pour l'Europe ?
Pour masquer des fonds occultes qui permettent à des notables de conserver le pouvoir dans les pays? Certains y voient les méthodes de la Ndrangheta , de la loge P2 , des abus bancaires
Vidéos un système bancaire en question : 1 , 2 , 3 , 4 , Guerre civile prévue !

L'argent sale qui achette tout !    LA CRISE Esclavage des peuples ? Voyez ce qui est en concurrence avec votre niveau de vie !!!
Les mafias exposées MARIANNE 24 août 2007 - Pages 48, 49, 50, 51, 52, ...(texte recopié ci-dessous)


Les mafias de tout poil se portent bien, aussi bien que les barons du capitalisme. Les anciennes, celles qui méritent vraiment le nom de sociétés criminelles – la sicilienne et ses vieux parrains avec leur air de ne pas y toucher, la japonaise dont les patrons sont des notables –, perpétuelles et indéracinables, profitent à pleines dents de la mondialisation. Leurs petites sœurs tirent parti, elles aussi, de l'abolition des frontières et de l'assouplissement des règles du commerce international. La chute du mur de Berlin a ouvert de nouvelles routes : autrefois, aucun camion venant du froid ne passait ; aujourd'hui, quelques dollars suffisent à graisser la patte de douaniers payés au lance-pierres. La demande a fait le reste.

La consommation de cocaïne a bondi ces dernières années, accentuant sans cesse le poids de l'économie criminelle
L'argent noir
représenterait l'équivalent
d'une journée d'échanges
mondiaux, soit
2 000 milliards de dollars...

de Santiago du Chili à Acapulco au Brésil, d'Haïti à Bogota en Colombie, plongeant même le Mexique dans un maelstrom où l'Etat ne reconnaît plus les siens. L'héroïne effectue, elle aussi, un retour remarqué depuis le raid des armées occidentales sur l'Afghanistan, le grenier à pavot du monde, décuplant les richesses de la puissante mafia turque, fortement teintée de nationalisme, dont l'un des patrons se targue d'entretenir une armada de 7000 gardes du corps. Les réseaux de contrefaçon, eux, écoulent le faux luxe à qui mieux mieux pour le plus grand profit des jeunes triades chinoises. La dérégulation du tissu social laisse les gangs latinos occuper le terrain dans certains coins des Etats-Unis, avec leurs rites sanglants.

La généralisation des drogues chimiques, ecstasy et autres comprimés « festifs »,, donne des ailes à la mafia israélienne, qui s'en est fait une spécialité. La dernière venue dans ce paysage ? La mafia albanaise. Une revenante, en réalité. Enterrée durant l'interminable dictature communiste, elle a conservé ce que le criminologue Xavier Raufer* appelle un côté « pré médiéval ».

D'autres sont en train d'émerger en Afrique, notamment au Nigeria, le plus peuplé et, sans doute, le plus violent des pays du continent noir; trait d'union de plus en plus marqué entre les producteurs de cocaïne sud-américains et le marché européen.

« Les sociétés criminelles se sont créées en réaction contre le monde moderne », analyse Raufer, invoquant l'exemple de la Chine et de ses triades, autrefois en guerre avec le pouvoir dominant des Mandchous. Les nouvelles mafias, elles, sont les filles naturelles du XXIe siècle. Dans les zones chaotiques, elles imposent leur ordre criminel. Au monde global, elles opposent le clan, la tribu, la communauté, ces sociétés d'entraide sous forme de cartels, parfois même de sectes, par exemple dans le nord du Mexique, quand elles n'offrent pas carrément les apparences d'organisations politico-terroristes. Les premières recrues des Groupes islamiques armés (GIA) algériens étaient des prisonniers de droit commun.

Au Brésil, ces nouveaux gangs forment des armées qui contrôlent les favelas, ces quartiers déshérités qui poussent à l'ombre des mégapoles ; leurs chefs habillent leur gangstérisme pur et dur de noms puisés dans la légende guévariste. En Inde, à l'image de la démesure de ce pays, des bandes criminelles musulmanes ont pignon sur rue à « Bollywood » et contrôlent des pans entiers de l'industrie (florissante) du cinéma. Tous ces « petits nouveaux» copient autant qu'ils le peuvent les anciens, avec lesquels ils cohabitent, sans toutefois réussir à les égaler. Car, contrairement à ce que clament souvent les médias, prompts à enterrer le « dernier parrain », Cosa Nostra (italo-américaine), la Ndrangheta (calabraise) – lire p. 58, l'enquête d'Alain Léauthier – et les yakusas (japonais) ont encore de beaux restes.

Trafics d'êtres humains (prostitution et main-d'œuvre), de stupéfiants, d'armes, de voitures de luxe, de biens culturels, de médicaments, de diamants, de cigarettes, piratage des marchés publics, cette économie souterraine dispose de plus d'une poire pour la soif. Elle a ses règles, ses systèmes de caution, ses propres banques, et même ses propres assurances. Un « contrat » honoré de travers, et c'est la guerre. Une caisse de kalachnikov qui manque à l'appel, et la chasse est ouverte. Ici, pas question d'aller se plaindre devant un tribunal : un Colombien arnaqué en Chine dans le cadre d'un deal de cocaïne n'aurait guère de documents à fournir pour sa défense.

Les sommes en jeu ? L'argent baladeur représenterait, selon les calculs de Xavier Raufer, l'équivalent d'une journée d'échanges mondiaux, soit environ 2000 milliards de dollars. De quoi aiguiser les appétits... Avec, en plus, la certitude que cet argent noir finira dans les mêmes circuits que l'argent de l'économie officielle. Et l'assurance que les polices mettront toujours dix fois plus de temps que les organisations criminelles à échanger des bribes d'informations – la faute à l'inertie des appareils d'Etat pour les uns, au manque de moyens pour les autres.

MS-13, un gang de Latinos ultraviolents M S-13... Aux Etats-Unis, ce gang mobilise le FBI, la DEA (antistupéfiants), les services de l'immigration et les douanes comme la Mafia à l'ancienne ne les a jamais mobilisés. Aussi appelée Mara Salvatrucha, cette bande est essentiellement composée de Salvadoriens et de ressortissants des pays d'Amérique centrale, la plupart sans papiers.

Un rapport, réalisé en 2005, évaluait leur nombre à environ 10000 sur le sol américain et estimait le gang présent dans au moins 33 Etats du pays. Mais ses rangs n'ont cessé de grossir depuis, profitant notamment de la mobilisation des services de police sur le terrorisme après le 11 septembre 2001. Jamais gang de rue n'a déployé une telle violence, au point que des leaders de la communauté latino ont réclamé haut et fort leur dissolution.

Les premiers membres du MS-13 étaient des Salvadoriens fuyant la guerre civile, au milieu des années 80. Très jeunes, ils avaient grandi entre exactions et
Les mafias exposées MARIANNE 24 août 2007 - Pages 48, 49, 50, 51, 52, ...