Lissez bien la fin de l'article "aménagement de peine" C'est à dire qu'il n'ira pas en prison, une belle parodie de justice !
Source http://www.lindependant.fr/pyrenees-orientales/perpignan/
Perpignan DIMANCHE 16 DÉCEMBRE 2012
L'ex-avocat condamné à 18 mois de prison ferme
Le 14 décembre à 6h00 par Laure Moysset | Mis à jour le 14 décembre
C'est en quelque sorte un suicide professionnel et judiciaire. Un appel au secours". Voilà le résumé qu'a livré hier François-Xavier Deplanque sur son parcours à la barre du tribunal correctionnel de Perpignan. L'histoire d'un ancien avocat, radié du barreau des P.-O. et appelé à répondre, 8 ans après, d'escroqueries et d'abus de confiance au préjudice d'une vingtaine de clients entre 2000 et 2007.
Un dossier " gigantesque et tentaculaire" qui marque la chute d'un ex-homme de loi, marié et père de deux enfants à l'époque, aujourd'hui logé gracieusement par sa sour et vivant du RSA. "On peut dire que vous étiez un jeune flambeur ? " interroge le président. "J'aimais bien la vie. J'ai fait du droit par besoin d'une reconnaissance charnelle. Sinon je me serais tourné vers ma passion pour la mer. J'ai toujours pensé que je m'installerais avec mon père qui est avocat mais il m'a dit : 'Débrouilles toi !'».
Est-ce là l'explication ? Le motif profond qui le propulse désormais face à ce défilé de plaignants venus lui demander des comptes. 558 euros réclamés à une femme pour "des frais de copies qui finalement étaient gratuites" , 36 000 euros encaissés par François-Xavier Deplanque "pour monter une société en Espagne qui n'a jamais vu le jour", 4 190 euros "pour un dépôt de plainte jamais effectué" , 2 000 euros payés par cette autre " pour avoir simplement accès au dossier de son fils" , 7 850 euros pour qu'un client "fasse preuve de sa bonne foi auprès du président du tribunal de Carcassonne", 2 000 euros pour qu'un juge "accélère le dossier ", 3 000 euros pour un procureur.... tous ont dénoncé les sommes "parfois colossales" que leur aurait "soutirées" leur avocat pour de "soi-disant" cautions, consignations, frais de dossiers et autres actes de procédure "jamais réalisés".
"200 000 francs pour sortir de prison"
"Il disait qu'il pouvait me faire sortir de prison en donnant une caution de 200 000 francs. Il a perçu la somme mais il disait qu'il fallait encore régler des problèmes de TVA. Ça a fait le tour de la prison cette TVA. Tout le monde s'est moqué de moi pendant 15 jours", raconte un homme, escorté par deux gendarmes depuis la maison d'arrêt où il purge une peine pour exercice illégal de la profession de banquier.
A l'époque, sa compagne a remis, en son nom, neuf chèques à François-Xavier Deplanque pour un montant total de 114 860 euros. Il y avait une partie aussi pour mettre l'argent à l'abri. Tout était versé sur le compte de l'avocat en Andorre. Cela permettait à mon patrimoine d'échapper à la déconfiture. Et il s'agissait de masquer les sommes en honoraires".
"Non, ce sont des paiements d'honoraires ou d'arriérés d'honoraires ", répète inlassablement le prévenu, appuyé avec force par son avocat Me Philippe Lida, plaidant la relaxe dans la majorité des dossiers. "Aujourd'hui, il n'est plus le même. C'était l'argent de la bêtise". "Mais il n'y a strictement aucune facture. S'il y en avait, on ne serait pas là, rétorque le procureur M. Albouy, requérant au final une peine de 3 ans de prison dont 18 mois avec sursis, assortie d'une mise à l'épreuve pendant 3 ans, d'une obligation de travailler, de rembourser les victimes et d'une interdiction définitive d'exercer la profession d'avocat.
Le tribunal a finalement relaxé François-Xavier Deplanque dans cinq dossiers mais l'a reconnu coupable de tous les autres faits et a suivi la totalité des réquisitions du parquet. Soit un an et demi de prison ferme, mais entièrement aménageable. |