Accueil Pareil à grenoble, depuis 22 ans René est jugé avec des faux de policiers crapuleux pour couvrir le pot de vin de 80.000 € au notaire DESCHAMPS à St Egreve. |
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Dérapages dans le département 20 (2a, 2b Corse) : ju- ge -s huissiers notaires avocats gendarmes et sur le reste de la France |
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Est-ce les gendarmes qui ont entravé la procédure du juge ? ou le magistrat qui en attend trop ?
François –Marie Cornu, ancien juge d'instruction de Bastia, comparaissait jeudi 3 décembre pour la seconde fois devant le Conseil supérieur de la magistrature. Il lui est reproché d'avoir critiqué des méthodes de l'institution judiciaire et d'enquêteurs auprès d'une partie civile.
Il est reproché à l'ex-magistrat bastiais d'avoir porté atteinte à l'image de l'institution judiciaire, un manquement à ses " obligations d'impartialité" et "la perte de repères déontologiques ". Au terme de cette audience, la direction des services judiciaires a requis une rétrogradation d'un échelon du magistrat. C'est une sanction plus lourde que le blâme prononcé par le CSM lors d'une première audience, en 2017. Enquête autour d'un double-homicide en plaine orientale Les prémices du dossier remontent à 2012. Le juge Cornu tente alors d'élucider le double-homicide de Jo Sisti et de Jean-Louis Chiodi en plaine orientale. Mais le temps passe et l'enquête des gendarmes piétine. Le magistrat, lui, s'impatiente : il soupçonne les enquêteurs de faire preuve d'inertie.
Le juge Cornu s'interroge : Olivier Sisti est-il l'informateur des gendarmes ? La gendarmerie a-t-elle saboté les enquêtes sur les assassinats de la plaine orientale ? Conversation téléphonique sur écoute En juillet 2015, François-Marie Cornu exprime à nouveau ses doutes sur l'avancée de ces affaires au cours d'une discussion téléphonique avec la veuve d'une des victimes d'avril 2012 en plaine orientale.
Il y a des brebis galeuses, le parquet est tout à fait au courant, ils ne veulent pas agir. Son interlocutrice étant placée sur écoute, les propos sont captés par les gendarmes de la section de recherches. La conversation est transmise à la hiérarchie du juge Cornu, et l'alors Garde des Sceaux Jean-Jacques Urvoas saisit le Conseil supérieur de la magistrature pour " manquements aux devoirs de réserve, de loyauté et de délicatesse ". durée de la vidéo: 05 min 35 François-Marie Cornu, le juge qui en disait trop • ©France 3 Corse ViaStella " Une procédure totalement illégale " Ces mêmes écoutes ont à nouveau été violemment critiquées par la défense au cours de la seconde audience du juge Cornu devant le Conseil supérieur de la magistrature, le 3 décembre. Au centre de la procédure judiciaire menée à son encontre, elles sont, selon son avocat, " totalement illégales ". On a là un juge qui est, je pense, maltraité par l'institution Me Olivier Morice, avocat de François-Marie Cornu La rétrogradation potentielle du juge Cornu serait selon Me Olivier Morice une sanction non seulement disproportionnée, mais plus encore le symbole d'un " acharnement des services judiciaires et du procureur à l'encontre de monsieur Cornu . On a là un juge qui est, je pense, maltraité par l'institution. " Le traitement des accusations du juge Cornu en question Pour le collectif anti-mafia Maffia Nò a Vita Iè, dans cette affaire, le traitement des accusations portées par le magistrat Cornu pose question. Axelle Bouschon |
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La rétrogradation potentielle du juge Cornu sur la table Par: ALP Publié le: 04 décembre 2020 à 17:55 Dans: Faits-divers/Justice
1 / 1 Le conseil supérieur de la magistrature (CSM) s'est réuni hier à Paris pour examiner le dossier de François-Marie Cornu, ancien juge d'instruction de tribunal de grande instance de Bastia. Il est reproché au magistrat, aujourd'hui en poste à Aix-en-Provence, un manquement "aux obligations d'impartialité et la perte de repères déontologiques" . En d'autres termes, on l'accuse d'avoir porté atteinte à l'image de l'institution judiciaire. LIRE AUSSI : Le juge Cornu devant le conseil supérieur de la magistratureLe CSM avait déjà sanctionné le juge pour le même motif en lui délivrant un blâme en juillet 2017, mais le conseil d'État avait estimé que la procédure ayant abouti à la condamnation du magistrat n'avait pas été respectueuse du droit, et avait annulé cette sanction en 2018, en invitant le conseil supérieur à revoir sa copie, ce qu'il a donc fait hier. Et c'est sans grande surprise que l'institution a confirmé sa position en requérant contre François-Marie Cornu une rétrogradation. Un réquisitoire que conteste bien sûr son défenseur, Me Olivier Morice, qui n'a pas manqué de rappeler que son client venait de bénéficier "d'une excellente notation" de sa hiérarchie actuelle, à Aix-en-Provence. L'avocat parisien a fondé sa plaidoirie sur deux éléments : la non-conformité de la procédure de dessaisissement appliquée à son client et l'impossibilité de prouver que certains messages dénonçant "les combines" locales avaient bien été écrits par ses soins. Le manque de résultats et des doutesRéputé pour sa puissance de travail et son efficacité, toujours bien noté, le jeune magistrat alors âgé de 42 ans, s'était vu confier les délicats dossiers de plusieurs assassinats commis dans la Plaine orientale, entre Bastia et Ghisonaccia. Plus il investigue, plus le magistrat constate le manque de résultats. Si bien qu'il a très vite soupçonné certains gendarmes de la section de recherche de protéger un de leurs informateurs, pourtant suspecté d'être au cœur de ces règlements de compte. En 2015, il écrit au patron de la gendarmerie pour lui faire part de ses doutes : "Il se dégage une volonté, de mon point de vue délibérée, de traiter Olivier Sisti, pour les assassinats de 2011 et 2012, d'une façon différente de tout justiciable sur le territoire national." Mécontent de cette démarche, le patron de la gendarmerie saisit alors le parquet de Bastia, avec la suite que l'on connaît, à savoir le dessaisissement de ces affaires du juge Cornu par le procureur de la République de Bastia. Par téléphone, à l'un des protagonistes placé sur écoute, François-Marie Cornu dit tout le "bien" qu'il pense des gendarmes et du parquet...
Le conseil supérieur de la magistrature rendra son verdict le 16 décembre prochain |
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