La franc-maçonnerie a transformé l'Etat français en République bananière. Leurs méthodes : la persuasion, la corruption, la captation des emplois et des fonds publics, l'utilisation de truands, l'affairisme, les mafias, le contrôle des institutions comme la justice, la police, les politiques... |
||
|
||
Qu'il fasse beau, qu'il fasse laid, c'est mon habitude d'aller sur les cinq heures du soir me promener au Palais-Royal... » Si Denis Diderot écrivait une suite à son Neveu de Rameau, il pourrait y inclure le dialogue suivant : - Mais parce qu'il se passe souvent quelque chose dans le monde des "frères". Un jour, c'est un ministre, dont on apprend l'appartenance à telle obédience ; un autre, c'est une perquisition dans une loge qui révèle que des initiés ont usé de leurs liens pour contourner la loi et se remplir les poches ; un troisième, c'est un mouvement sociologique qu'il faut décrire : épanouissement des loges féminines, étiolement de la qualité intellectuelle des "planches", jadis si influentes sur |
la production législative française. Je n'en crois rien. Les hebdos font du franc-mac' parce que ça vend. Certes. Mais pourquoi cela vend-il ? Parce que les francs-maçons, gens éclairés, lisent beaucoup, et, gens tolérants, s'intéressent à l'opinion des grands médias sur leur communauté. Parce que les Français qui n'en sont pas veulent savoir ce qui se trame sous les tabliers, devinant une influence forte de ces réseaux. Parce que le secret franc-maçon, enfin, qui oblige tout initié à nier son engagement fraternel, |
attise la curiosité en même temps qu'il suscite le soupçon. Si je comprends bien, en ne se cachant plus, les frères se mettraient à l'abri de cet "acharnement" médiatique ? Entre autres choses, oui. » La suite aurait pu se perdre sous les arcades, l'essentiel était dit. En ce début de XXI e siècle, la franc-maçonnerie doit relever un immense défi si elle veut recouvrer sa modernité et tomber du côté de la « Lumière » qui lui est si chère : elle doit mettre fin au « secret maçon» et recommander à ses membres de revendiquer leur appartenance à une loge, preuve d'engagement dans la vie publique et d'activité intellectuelle altruiste. Attachée, au fil des siècles, à promouvoir le progrès, la franc-maçonnerie se complaît aujourd'hui dans l'obscurantisme du non-dit. Justifiée jadis pour éviter les persécutions, cette attitude n'a plus aucun fonde- |
SOPHIE COIGNARD L'auteur d'Un Etat dans l'Etat éclaire nombre de décisions, conflits ou nominations. |
||
L'EXPRESS du 12 mars 2009 Pages : 38, 39, 40, 41, 42, 44, 46, 48 |