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Dérapent dans le département 64 : ju-ges régisseur huissiers no-tai-res avocats gendarmes policiers et sur le reste de la France | |||
Conclusions : Ici encore un truand qu'un procureur a protégé en refusant d'appliquer la loi qui est : " Les assises dans ce cas là ", |
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Publié le 06/02/2013 à 06h00 | Mise à jour : 06/02/2013 à 09h47 - Par Véronique fourcade
« Je suis conscient de ce que j'ai fait. J'ai trahi ma profession, mon associé, mes clients ». Les mots de Jean-François Larregain, prononcés d'une voix mesurée, ne fleuraient ni la demande de compassion, ni la fuite, ce qui est assez rare dans les dossiers d'escroquerie que juge le tribunal correctionnel de Bayonne : les prévenus ont le plus souvent du mal à assumer leurs responsabilités. L'ex-notaire a reconnu avoir « foncé droit dans le mur » avec les stratagèmes qu'il avait montés pour encaisser des chèques frauduleusement soustraits à son étude. En tout, 440 000 euros se sont évanouis avec la complicité d'un prête-nom. Jean-François Larregain était associé minoritaire (40 %) d'une étude notariale qui réalisait à la belle époque 3 millions de chiffre d'affaires annuel : quinze employés travaillaient dans les bureaux de l'avenue de la Reine Victoria, dans le centre ville de Biarritz. Niveau de vie élevé Le besoin d'argent frais se fait urgent à partir de 2010 - 2011 lorsque le fisc opère des prélèvements sur son salaire, lui laissant l'équivalent du RSA pour vivre. Loin du niveau de vie auquel s'était habitué ce professionnel. Les fonds de l'étude vont lui servir à garnir son porte-monnaie : il émet des chèques au nom d'une société crée aux USA et qui sont encaissés en Espagne par un complice, Jean-Louis Garat. Celui-ci restitue l'argent en liquide, moyennant une commission de 10 %. Jean-Louis Garat n'était pas présent à l'audience, ni représenté par un avocat. Le procureur Marc Marié a demandé un an de prison pour ce « suiveur ». Pour Jean-François Larregain, qui écoutait les réquisitions les mains sur le visage, ce sont trois ans qui ont été requis, étant donné son rang d'officier ministériel. « J'assume parfaitement d'être plus sévère à cause de cela. Monsieur Larregain n'est pas un simple prévenu de droit commun comme on en voit ici. Il a la formation, l'intellect et surtout le serment prêté qui aurait dû l'empêcher d'agir ainsi ». Et de rappeler qu'au XXe siècle, de tels faits pour un officier ministériel étaient passibles de la cour d'assises, à l'égal d'un crime de sang. Fautes reconnues Un montage juridique, préconisé par la chambre notariale elle-même pour sortir du rouge, sera trouvé « mais au passage, c'est 500 000 euros en moins pour mon client ». Tout en insistant sur le fait que l'ex-notaire n'avait jamais tergiversé sur ses fautes, l'avocat tente au moins de lui éviter la prison ferme : « Il travaille, gagne 2 500 euros par mois. Un sursis avec mise à l'épreuve lui permettrait de continuer de travailler, de payer ce qu'il doit ». Le jugement sera rendu le 21 mars . Mon commentaire posté sur Sudouest.com : |