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Tribunal de Montluçon
L'ancienne notaire de Montmarault de nouveau devant la justice ( Montluçon Justice Allier) Publié le 04/07/2017 à 20h26
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Marie-Françoise Henry a comparu ce mardi devant le tribunal correctionnel de Montluçon pour des faux dans un contrat de promotion immobilière.
Photo Florian Salesse © SALESSE Florian |
Les ennuis judiciaires continuent pour l'ancienne notaire de Montmarault, à qui la justice reproche une série d'actions illégales parmi lesquelles la complicité de fraude fiscale.
Une notaire de l'Allier destituée après une série d'actions illégales
Acte 1 : le tribunal correctionnel de Lyon l'a condamnée l'an dernier à un an de prison avec sursis, 50.000 euros d'amende et l'interdiction d'exercer pendant dix ans. Une décision confirmée en appel et qui fait aujourd'hui l'objet d'un pourvoi devant la Cour de cassation.
Acte 2 : le tribunal de grande instance de Montluçon l'a destituée en août dernier. Dans ce dossier, un arrêt d'appel va être rendu le 25 septembre prochain.
Acte 3 : cette Bourbonnaise a comparu ce mardi devant le tribunal correctionnel de Montluçon pour l'utilisation de faux documents dans un contrat de promotion immobilière de plusieurs millions d'euros.
L'ombre du promoteur immobilier
L'ancienne notaire a reconnu des imprudences et a invoqué « la pression du client et des commerciaux » pour expliquer la signature de ce contrat dans la précipitation.
L'ombre du promoteur à l'origine du projet immobilier plane sur ce dossier. « Il y a des grands absents aujourd'hui qui sont cachés à Dubaï mais qui sont très présents dans la procédure », a relevé la présidente du tribunal correctionnel de Montluçon, évoquant ainsi Laurent Brun, originaire de Moulins, qui habite dans la capitale des Emirats arabes unis et décline les sollicitations de la justice française depuis plusieurs années.
Dix-huit mois de prison avec sursis requis
Les écoutes téléphoniques menées par les enquêteurs sont confondantes à l'encontre de Marie-Françoise Henry, selon la procureur Julie Bernier, pour qui la faute de la prévenue va au-delà de l'inattention ou de la légèreté. « Elle connaissait la loi et s'en est affranchie purement et simplement. » Elle a requis dix-huit mois de prison avec sursis, 50.000 euros d'amende ou encore l'interdiction d'exercer la profession de notaire à titre définitif.
La procureur n'a en revanche pas demandé de condamnation pour une salariée du cabinet notarial de Montmarault qui avait également été prévenue de faits d'usage de faux.
La décision sera rendue le 19 septembre.
Guillaume Bellavoine
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