Quand la FRANCE va t'elle ouvrir une enquête sur les ripoux mis en cause pour leurs trafics avec des procureurs et des élus ? Tabassage en sortie d'audience ! et protection ! | ||||||
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Violences policières en France : une radiographie accablante
L'Acat, une association chrétienne, dénonce dans un rapport le lourd bilan humain des violences policières et l'impunité dont semblent bénéficier les forces de l'ordre. Agathe Ranc Publié le 14 mars 2016 à 17h30 · Pour son rapport sur les violences policières publié ce lundi 14 mars, l'Association des chrétiens pour l'abolition de la torture (une ONG de défense des droits de l'Homme ) a enquêté durant 18 mois. Armes "non létales" (ou presque) La doctrine du maintien de l'ordre en France, qui visait historiquement à mettre les manifestants à distance, consiste désormais à "attaquer la foule", estime l'association.
Réservés au départ aux situations extrêmes, les flashball, qui tirent des balles en caoutchouc à 186 km/h, sont désormais utilisés quotidiennement. "Quelques mètres ou un mauvais angle suffisent à entraîner un dommage irréversible", peut-on lire dans le rapport, notamment lorsque ces armes sont utilisées dans des situations de foule comme les manifestations. Au moins 24 personnes ont été grièvement blessées par des tirs de Flashball entre 2010 et 2015. Et en 10 ans, ces armes ont fait au moins un mort et 39 blessés graves , dont 12 mineurs. L'Acat recommande le retrait total des deux types de Flashball utilisés par les forces de l'ordre, le Flashball Superpro et le LBD 40x46.
L'utilisation du taser, qui envoie une décharge électrique de 50.000 volts, est aussi en hausse. Cette arme est utilisé par la Police nationale, la gendarmerie et l'administration pénitentiaire depuis 2006. Depuis 2010, les municipalités peuvent aussi équiper leurs policiers municipaux : c'est déjà le cas à Marseille, Nice, Bordeaux ou Calais. Le taser est utilisé principalement en "mode contact", c'est à dire directement sur le corps d'un individu. Quatre personnes sont décédées peu après l'utilisation d'un taser, selon les données recueillies par l'Acat. Mais dans les quatre affaires, "la justice a conclu à l'absence de lien" entre l'arme et le décès.
La France est le seul pays européen à avoir encore recours à des grenades de différents types pour ses opérations de maintien de l'ordre. En 2014, c'est une grenade offensive qui provoquait la mort de Rémi Fraisse , 21 ans, sur le site du barrage de Sivens. Le ministère de l'Intérieur a ensuite interdit l'utilisation de ces armes. L'Acat pointe par ailleurs la dangerosité des gestes d'immobilisation utilisés par les forces de l'ordre, comme le placage ventre contre terre, jambes repliées : depuis 2005, ces techniques ont fait huit morts.
Une absence de transparence Selon l'Acat, "le ministère de l'Intérieur fait preuve d'une opacité flagrante" sur ces cas de violences. Au-delà de quelques exemples médiatisés comme celui de Rémi Fraisse, il n'existe "aucune statistique, aucun chiffre" publics sur l'utilisation des armes et des victimes des opérations de police : "Les seules données chiffrées dont on dispose sont éparses et incomplètes. Certaines peuvent être trouvées de manière dispersée dans des rapports institutionnels ou parlementaires, ou parfois au hasard de questions écrites au Gouvernement ou de communications de la France auprès d'instances internationales." Les cas d'utilisation des armes par les forces de l'ordre sont bien recensés dans le fichier TSUA (Traitement relatif au suivi de l'usage des armes), mais les données de ce fichier ne sont pas publiées. Ainsi, Par ailleurs, les chiffres analysés par l'Acat ne prennent pas en compte les violences "de l'ombre" (utilisations abusives des menottes, tutoiement, injures...). Pour Aline Daillère, l'auteure du rapport, cette absence de transparence revient à " nier la réalité " des violences policières et "l'existence de victimes". Plusieurs villes ou pays font preuve de plus de transparence :
Un risque d'"impunité" Chez les policiers comme chez les gendarmes, l'opacité est aussi de mise en matière disciplinaire, selon le rapport de l'Acat. Les autorités communiquent peu sur les motifs de saisines de l'IGPN et l'IGGN (Inspections générales de la police et de la gendarmerie nationales), ainsi que sur les sanctions prononcées.
Le rapport de l'IGGN sur la mort de Rémi Fraisse en a été un exemple. Les conclusions de ce rapport rendu public semblent "exonérer les forces de l'ordre de toute responsabilité dans la conduite des opérations de maintien de l'ordre", explique l'association. Sur les 89 affaires de violences suivies par l'Acat, sept ont donné lieu à des condamnations. Et ces sanctions sont "faibles au regard des faits" : une seule des affaires suivies a donné lieu à une peine de prison ferme. "L'ordre et la force", le rapport de l'Acat . A.R. Agathe Ranc Journaliste Voir son profil Suivre sur Twitter Je commente 27 commentaires El Roumi a posté le 15 mars 2016 à 14h26 Je réponds J'alerte Tigre Bleu a posté le 15 mars 2016 à 13h03 Je réitère mon commentaire supprimé: j'ai milité et manifesté plus d'une fois dans les rues, je n'ai jamais insulté, frappé, jeté un objet sur un policier et aucun ne m'a jamais jeté au sol, ceinturé, frappé, gazé, "tasé" ou "grenadé". A part les casseurs, qui est violenté pendant les manifs? Si on cherche la violence, on la trouve, sinon on peut gagner des lacrymogènes et quelques larmes et basta. Je réponds J'alerte K.E Guillon a posté le 15 mars 2016 à 09h33 Je réponds J'alerte François LEHOLLANDAIS a posté le 15 mars 2016 à 09h13 Je réponds J'alerte Jean888 a posté le 15 mars 2016 à 08h15 Je réponds J'alerte laurent gantner a posté le 15 mars 2016 à 02h38 Je réponds J'alerte Eric Benoit a posté le 14 mars 2016 à 22h47 Justice société Police Droits de l'homme TaserACATFlashball avoir être mettre dire lire obtenir entraîner nier refuser enregistrer attaquer © Le Nouvel Observateur - Les marques, ou contenus du site nouvelobs.com sont soumis à la protection de la propriété intellectuelle. Audience certifiée par l'OJD |