Accueil Mobiles VERDICT Verdict par Dau.Libéré ConclusionsPC 80.000 victimes BASANCENOT aussi |
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Rien de surprenant l'impunité est assurée par des juges corrompus Publication le Nouvel Observateur du 26 février 2009 Pages : 62 , 63 , 64 , 65 |
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32 millions de Français fichés |
Or on s'aperçoit qu'il faudra beaucoup de chance aux cinq autres pour y échapper. Les policiers vivent souvent comme une faute le fait de ne pas inscrire quelqu'un. ils se disent : et si on retombe sur lui plus tard et que je n'ai rien enregistré ? Le Stic est un moyen non dépourvu d'intérêt, mais aussi un problème pour les libertés » De la même façon, Pichon note qu'à Coulommiers il y a environ dix inscriptions au Stic par jour pour trois gardes à vue seulement « Plus on fait d'entrées au Stic, mieux on est jugé par la hiérarchie » Pour remplir les fiches, des circulaires ont été fournies dans les commissariats. « Allô, Courteline ? » FLORENCE AUBENAS (1) Système de traitement des infractions constatées26 FÉVRIER-4 MARS 2009.65 |
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Cela fait quelques années déjà que les salles de rédaction avaient reniflé « le bon client » dans Philippe Pichon, commandant de police. Fils de fleuriste, ex-étudiant en lettres, Pichon n'a rien à voir avec les grands flics de légende. « 10% des trains n'arrivent pas à l'heure et 5% déraillent. Devinez lesquels me passionnent? demande-t-il Les 85% restants. Je ne suis pas entré dans la police pour les "belles affaires" Ce sont les gens normaux qui m'intéressent. » Pichon, 39 ans, c'est le policier nouvelle vague, taillé comme dans les feuilletons télé, avec des bleus sous l'uniforme et la mission de courir derrière les statistiques autant que derrière les voleurs. En 2007, avec «Journal d'un flic» Fric-frac à Saint-Tropez En décembre dernier, le commandant Pichon a été mis en examen, et il passe en conseil de discipline le 26 février. Il a piraté le Stic, la plus grosse base de données de la police, et fourni les fiches de Johnny Hallyday et de Jamel Debbouze au site internet Bakchich. Pichon l'a fait gratuitement, et par conviction. « Ce fichier fonctionne de manière illégale, il est de mon devoir de le dire. J'ai averti mes supérieurs, qui n'ont rien fait. La presse m'est apparue comme k seul moyen de me faire entendre. » Selon William Bourdon, son avocat, Pichon est de la famille des « lanceurs d'alerte », ces «agents privés ou publics auxquels la Cour européenne des Droits de l'Homme a commencé à accorder sa protection quand, face à l'illégalité et à l'impunité d'une institution, ils n'ont d'autre choix que de la dénoncer ». Quand il atterrit à Coulommiers, en 2005, Pichon affiche d'excellentes notes et la réputation de «se prendre pour un chevalier blanc ». |
du commissariat de Saint-Tropez après s'être pris de passion pour les « gens du voyage» qu'il était censé surveiller. A Coulommiers, c'est sur le Stic (1) que Pichon tombe. |
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Officier de police, Philippe Pichon, 39 ans; est en poste à Coulommiers depuis 2005. Il a publié en 2007 « Journal d'un flic » II a été mis en examen en décembre 2008 pour avoir piraté le fichier Stic. | ||
fiche, il suffit d'être passé par un commissariat comme victime ou mis en cause supposé d'une infraction. Voilà pour la théorie, déjà contestable. En pratique, c'est pire : un Français sur deux est « stické », soit 32 millions d'entrées. |