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Au tribunal de Rouen, une magistrate jugée pour un vol de portefeuille Une magistrate était jugée, jeudi 17 décembre 2020, par le tribunal judiciaire de Rouen (Seine-Maritime), pour avoir volé un portefeuille à Évreux. Précisions.
Une magistrate a été condamnée au tribunal de Rouen pour un vol de portefeuille.

Une magistrate a été condamnée au tribunal de Rouen pour un vol de portefeuille. (©Illustration / AdobeStock)

Par Rédaction Normandie Publié le 18 Déc 20 à 18:04 

Jeudi 17 décembre 2020, une magistrate était jugée à Rouen (Seine-Maritime) pour avoir dérobé un portefeuille  contenant 200 euros, qu'une jeune femme vulnérable avait laissée au sol dans un supermarché à Évreux.

Les faits remontent au 7 mai 2020. Après avoir fait ses courses, une jeune femme alerte le personnel du magasin au sujet de la perte de son portefeuille. Elle le décrit avec précision, et indique qu'il contient la somme de 200 euros en numéraire. Le personnel du supermarché visionne la vidéosurveillance, et constate qu'il s'agit d'un vol.

Elle remet sa carte professionnelle

Quelques jours après les faits, le gérant du magasin reconnaît la personne à l'origine du vol, feint une panne de caisse pour retenir la cliente et alerte la police. Les fonctionnaires souhaitent alors contrôler l'identité de la femme, mais cette dernière explique ne pas avoir ses papiers, et remet sa carte professionnelle, mentionnant sa qualité de juge.

Les policiers visionnent la vidéosurveillance, et constatent que la magistrate, âgée de 39 ans, « a ramassé le portefeuille au sol avant de le dissimuler dans un sac plastique ».

Entendue, la suspecte conteste les faits qui lui sont reprochés, affirmant « être confinée à son domicile », et qu'elle n'était pas sur Évreux le jour des faits. Mais confrontée à la vidéosurveillance, elle finit par reconnaître son implication. Elle explique aux policiers être juge aux affaires familiales.

« J'ai paniqué »

A l'audience, la magistrate apparaît très émue, et tente d'expliquer son acte : « Je ne me suis pas rendue compte de mon acte, c'est une fois dans ma voiture que j'ai réalisé, j'ai paniqué et j'ai jeté le portefeuille dans une poubelle avant de me rendre à mon travail. » La présidente lui rappelle la vidéosurveillance : « Ce n'est pas un acte irréfléchi, vous avez dissimulé le portefeuille dans ce sac plastique », et lui demande pourquoi elle n'a pas rapporté le bien au magasin, ce à quoi la prévenue répond : « J'aurais dû le ramener, mais je n'étais pas en état de réfléchir, à ce moment-là. »

Elle précise qu'elle traversait de grave problème familiaux, et ne supportait pas le confinement. Une expertise psychiatrique a été réalisée, le psychiatre concluant que la juge a eu un comportement psychopathologique, mais confirmant que cette dernière était pleinement responsable de ses actes au moment des faits.

Présente à l'audience, la jeune femme victime, sous curatelle, explique avoir été indemnisée par la prévenue à hauteur de 500 euros, et ne souhaite donc pas se constituer partie civile.

« Devoir d'exemplarité »

Pour le ministère public, les faits sont parfaitement caractérisés grâce à la vidéosurveillance. Il rappelle à la prévenue « son devoir d'exemplarité » au vu de sa profession, et requiert à son encontre la peine de 1000 euros d'amende.

L'avocat de la prévenue est « conscient que sa cliente a manqué de jugement » en ne ramenant pas le portefeuille au magasin, mais il tient à indiquer que son manque de discernement est lié à des problèmes familiaux importants : « Son conjoint était gravement malade, elle devait s'en occuper chaque jour, et le confinement n'a rien arrangé. »

Le tribunal rendra son délibéré le 29 décembre prochain.

De notre correspondant Frédéric Bernard

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