mercredi 28 octobre 2020, Saint Simon
Fuites d'informations policières : l'ex-agent à nouveau mis en examen Il revendait des données. MaxPPP Justice , Sécurité , Faits divers Publié le 18/10/2020 à 05:12 , mis à jour à 06:54
"Haurus", un ex-agent français déjà connu de la justice pour une affaire sur le darknet, a été mis en examen et placé sous contrôle judiciaire dans un autre dossier, a annoncé hier la procureure de Marseille. Mardi, Dominique Laurens, qui n'a pas précisé les chefs de mise en examen de cet ex-brigadier de la direction générale de la sécurité intérieure (DGSI), avait annoncé son placement en garde à vue dans une enquête ouverte pour "association de malfaiteurs en vue de crimes en bande organisée". Selon Le Parisien-Aujourd'hui en France, qui avait révélé l'affaire, les enquêteurs le soupçonnent d'avoir transmis des informations tirées des "fichiers de police ayant facilité plusieurs règlements de comptes dans le milieu marseillais". Le quotidien citait parmi ces règlements de compte le meurtre d'un homme appartenant au narcobanditisme marseillais, dans son quartier de la Capelette, le 5 avril 2018.
Dans ce nouveau dossier, le juge des libertés et de la détention qui l'a placé sous contrôlé judiciaire a aussi imposé à Haurus de ne pas se rendre dans les Bouches-du-Rhône, ni d'entrer en contact avec un deuxième homme, mis en examen et placé en détention provisoire dans cette affaire, précise Mme Laurens dans un communiqué. L'homme qui se faisait appeler "Haurus" sur le darknet, avait été repéré en juin 2018 par les enquêteurs de l'Office central pour la répression de l'immigration irrégulière et l'emploi d'étrangers sans titre (Ocriest), lors d'une veille classique sur ce réseau parallèle, et mis en examen fin septembre 2018.
Sur ce réseau où les échanges sont totalement anonymisés, "Haurus" proposait la vente d'informations confidentielles en échange d'un règlement en Bitcoins. Moyennant 100 à 300 euros, il fournissait aussi bien des factures téléphoniques détaillées que des données de géolocalisation, mais aussi des "doublettes", des copies parfaites de pièces d'identité ou permis de conduire déjà en circulation.
L'agent, aujourd'hui âgé d'une trentaine d'années, avait été déjà mis en examen fin septembre 2018, tout comme son compagnon, avec qui il menait grand train, partant régulièrement en voyage et fréquentant les grands hôtels.
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