User-agent: Mediapartners-Google* Disallow:27 hématomes ! TROIS POLICIERS CONTRE UN algérien de 79 ans, quelle image de nos institutions donnent-ils ?

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Dans le département 95 : juges huissiers notaires mandataires préfet avocats gendarmes poli-ciers
Dérapent sur le reste de la
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Des policiers qui sont la honte de la police ! Leurs permettre d'échaper à la justice comme ceux de Grenoble est pire ! !

Il manque les noms des 3 policiers en cause ! Pourquoi ?

Une publication de France-Soir.fr
Décès retraité algérien - La contre-autopsie suggère un débordement policier
Marie Conquy, le samedi 22 août 2009 à 04:00

L'examen a été pratiqué sur le corps d'Ali Ziri, mort, le 11 juin, à Argenteuil (Val-d'Oise), deux jours après avoir été placé en garde à vue. Pour son collectif de soutien, les résultats de l'autopsie confirment la thèse de la bavure policière.

27 hématomes sur tout le corps. Une mort par anoxie, c'est-à-dire par manque d'oxygène. Tels sont les résultats préliminaires de la seconde autopsie d'Ali Ziri, retraité algérien, décédé le 11 juin dernier, deux jours après son arrestation. « Ces résultats confirment le lien direct entre l'interpellation et la mort d'Ali Ziri », affirme Alliatte Chiahou, membre actif du comité Vérité et justice pour Ali Ziri.

Retour sur les faits. Ali Ziri, 69 ans, est interpellé le 9 juin dernier, à bord d'un véhicule, à Argenteuil. Le conducteur, Arezki Kerfalli, 61 ans, est en état d'ébriété. Les deux hommes sont conduits au commissariat par trois policiers et placés en garde à vue. Quelques heures plus tard, après un malaise, Ali Ziri est emmené à l'hôpital.

Il est inconscient. Son décès est prononcé deux jours plus tard. Depuis, dans la sous-préfecture du Val-d'Oise, l'incompréhension règne. Un collectif de soutien se bat pour éclaircir les zones d'ombre qui planent sur cette affaire. « Ce dossier est une mascarade. Il y a eu une suite de dysfonctionnements. En premier lieu, Ali Ziri n'aurait jamais dû être interpellé et placé en garde à vue, il était assis au siège du passager. Ensuite, il a dû attendre 40 minutes avant d'être examiné à l'hôpital, alors qu'il était mourant et, pour finir, le parquet a tout fait pour étouffer cette affaire », lâche Maître Sami Skander, interrogé vendredi par France-Soir. Il ne comprend pas les résultats de la première autopsie. Celle-ci concluait à un décès lié à des problèmes cardiaques et pulmonaires et écartait tout décès consécutif à un traumatisme. L'affaire est alors classée sans suite après 20 jours d'enquête.

« Provocation »

Des résultats qui suscitent l'indignation. C'est alors que les membres du collectif entament une longue mobilisation afin d'obtenir une contre-autopsie. Début juillet, à la satisfaction des proches du défunt, la juge Marie-Denise Pichonnier, en charge du dossier, ouvre une instruction pour « homicide involontaire ». Elle demande immédiatement la tenue d'une contre-autopsie dont les résultats préliminaires sont sans équivoques. Ali Ziri, dont le corps comporte 27 hématomes, aurait bien fait l'objet de coups. Le collectif de soutien demande désormais à ce que les trois fonctionnaires de police incriminés soient suspendus. Provisoirement, au moins. « Nous ne comprenons pas pourquoi ils continuent à exercer à Argenteuil, en toute impunité. Lorsque nous les voyons tourner dans les rues de nos quartiers, nous le vivons comme une réelle provocation, une insulte vis-à-vis des proches de la victime », expliquent les proches d'Ali Ziri. Contactés vendredi par France-Soir , les syndicats de police n'ont pas souhaité s'exprimer. « Nous ne sommes pas au courant, nous ne voulons pas commenter ce dossier », indique Alliance. Même son de cloche chez Synergie Officiers : « Tous les responsables de la région Ile-de-France sont en congé, alors ici, personne n'est au courant », indique l'un des responsables du syndicat. En attendant les résultats complets et définitifs de la contre-expertise, prévus dans quelques semaines, le collectif continue de se mobiliser. Le prochain rassemblement est prévu, sur la dalle d'Argenteuil, le 11 septembre, trois mois jour pour jour après le décès d'Ali Ziri.

Edition France Soir du samedi 22 août 2009 page 7