Dérapages dans le département 18 juges huissiers n-o-t-a-i-r-e-s avo-cats gendarmes policiers sur le reste de la France |
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Détournement d'un héritage ? Aide ou entrave de la justice ? |
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La Nouvelle République - CHER - Justice - Lundi 29 décembre 1997 (Texte recopié ci-dessous ) |
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Dix-neuf ans de procédure |
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RENÉ MERCIER est mort le 3juillet 1980, laissant ses biens à deux héritiers désignés, sa sour, âgée, qui décédera quelques mois plus tard et sa nièce, Paule Henri, qui vivait en Italie à ce moment là. « Lorsque je suis rentrée » explique celle-ci, « un notaire de Bourges s'était immiscé dans la succession sans aucun mandat, avec la complicité des neveux de M. Mercier qui n'étaient pas héritiers, et a l'insu des deux héritières, dont moi. J'ai immédiatement demandé a la justice de désigner un notaire, ce qui fut fait. Mais il était trop tard ». Trop tard ? En clair, Paule Henri va entamer avec 1998 sa dix-neuvième année de procédure et se trouve sous la menace d'une saisie de ses meubles, pour une histoire totalement surréaliste. Un notaire non mandaté... Aussi, sur la foie d'une déclaration d'actifs de 163.684 francs, faite par ce notaire non mandaté, la MSA du Cher réclama-t-elle |
13684 francs à Mme Henri Celle-ci refuse de payer cette somme « Si c'était une dette due, mais là... La déclaration de ce notaire ne porte pas de numéro de dossier et elle n'est pas signée, ce qui est illégal (NDLR : comme le précise le code des impôts). De plus, je n'ai jamais pu obtenir la moindre justification sur ces chiffres! » Et comment pourrait-elle d'ailleurs les obtenir ? Devant la somme qui lui était demandée, Paule Henri a demandé à la justice d'avoir accès aux documents et comptes du notaire que je n'avais pas mandaté. Et la, incroyable, alors que c'est sur la foi de sa |
déclaration que la mutuelle me réclame 13.684 francs, le Jugement est le suivant, dans un arrêté d'octobre 1984 : « Attendu que maître X n'a jamais été chargé du règlement de la succession Mercier puisque, sur la demande de la Direction générale des impôts l'invitant à déposer la déclaration de succession, il faisait connaître à cette administration, par lettre du 8 juillet 1982, qu'il ne pouvait y procéder faute de la signature, autrement dit d'un mandat régulier de la nièce du défunt, Mlle Paule Henri... Plainte au TGI de Paris... |
Sur la foi de la déclaration d'un notaire dont personne ne devrait tenir compte (la cour d'appel de Bourges ne dit pas autre chose dans son arrêté de 1984...), Mlle : Paule Henri se trouve noyée au milieu d'une affaire qui n'est plus loin de la dépasser et elle risque a tout moment de perdre ses meubles... D'autant que le tribunal des affaires sociales, en mars 1991 a, lui, jugé que la question « n'était pas de savoir si ledit notaire était effectivement chargé de la succession, mais qu'il Imposte de constater que la Mutualité sociale agricole justifie d'une créance de 13.864 francs (NDLR : fondée sur la déclaration du notaire non mandaté !) ». Et ce tribunal condamnait Paule Henri à payer cette somme. Ne sachant plus à quels saints se vouer, celle-ci a écrit aux ministres de la Justice, des Finances et de l'Agriculture. Pour pas grand-chose de concret au final. Philippe Dessaigne |