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Une affaire similaire que je dénonce depuis 2000 à Grenoble, mais elle est camouflée par des juges

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Opération " mains propres " dans le milieu des détectives

Le SRPJ de Versailles a interpellé hier des privés ainsi qu'un gendarme dans une affaire de consultation illégale de fichiers de police au profit, notamment, d'Euro Disney. Le ministère de l'Intérieur vient d'ailleurs de rappeler à l'ordre...

LA POLICE judiciaire de Versailles et la mission d'inspection technique de la gendarmerie, l'équivalent de la police des polices, ont interpellé hier dans la plus grande discrétion un gendarme du centre de Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) et les employés d'une agence de détectives privés. Les enquêteurs soupçonnent l'existence d'un système à grande échelle de fourniture d'informations - issues de fichiers confidentiels - aux agents privés. L'affaire est d'autant plus sensible que ces détectives ont été en contrat avec des parcs d'attractions, notamment Euro Disney (Marne-la-Vallée). Jusqu'en décembre 2004, la société a fait appel à cette agence pour étudier les dossiers de plusieurs centaines de candidats à l'embauche. " Par souci de sécurité des visiteurs ", précise un porte-parole. Si l'officine privée constatait l'existence d'antécédents judiciaires, les candidatures étaient rejetées. Pour cela, les détectives s'appuyaient sur les données issues de la consultation des fichiers de police (Stic) et de gendarmerie (Judex). " La direction générale de la société a mis un terme à cette pratique susceptible de constituer une infraction dès qu'elle en a eu connaissance ", poursuit le porte-parole de Disney. Le parc d'attractions a immédiatement alerté les autorités judiciaires. L'enquête vise notamment à déterminer quelle était l'exacte connaissance de ce système illégal au sein du groupe Euro Disney. Selon nos informations, cette enquête met en cause des personnes qui ont déjà été impliquées dans un dossier instruit dans les Yvelines : en janvier dernier, quatorze personnes - détectives, gendarmes, agent des impôts... - ont été mises en examen par un juge d'instruction de Versailles. Trois mois plus tard, un agent de recherches de Nice et un lieutenant de police de Cannes ont été, à leur tour, écroués. Par ailleurs, un troisième détective ainsi qu'un fonctionnaire de l'administration fiscale ont été placés en garde à vue à Toulouse.

Marie-Christine Vo va déposer plainte

" C'est comme une sorte de bourse d'échanges au plan national, résume un magistrat. Cela consiste, par exemple, à donner des listings téléphoniques en échange d'identification de véhicules. " Autant de pratiques qui constituent des atteintes à l'intimité de la vie privée. Marie-Christine Vo, une Niçoise qui accusait Johnny Hallyday de l'avoir violée, va ainsi se constituer partie civile dans le dossier niçois. Selon son avocat, M e David Rebibou, des investigations illégales ont été menées sur sa cliente. " Certains confrères proposent même sur Internet de fournir des listings téléphoniques ou des renseignements fiscaux ", explique Roger-Marc Moreau, détective. Cependant, depuis quelques années, la profession est en voie d'assainissement. Auparavant, il suffisait de faire une simple déclaration en préfecture. Depuis 2003, il faut un agrément délivré par l'Etat. La procédure réglementaire va encore être renforcée en septembre : les détectives postulants devront avoir suivi une formation homologuée pour pouvoir exercer. Deux années d'expérience pour les salariés (trois pour les dirigeants) sont désormais exigées.

Christophe Dubois

Le Parisien , mercredi 17 mai 2006