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Dérapent dans le département 74 juges administrateurs huissiers notaires avocats gendarmes policiers et sur le reste de la France

Avec la quasi impunité du milieu, les dérives se multiplient. A Grenoble aussi, les juges qui dérapent sont protégés par les confrères ! Le procureur Général s'acharne sur le dénonciateur !

Une Publication de Marianne du 6 septembre 2008 pages 42 , 43 , 44 ,
La vidéo de M VOGNE http://www.j3p.eu/union/index.php?2008/10/06/23-soupcons-de-corruption-a-annecy

Une enquête a été ouverte à Lyon pour « corruption ».
Des magistrats du tribunal d'Annecy auraient touché
des chèques ou se seraient vu offrir des voyages
par des administrateurs judiciaires
. La chancellerie
dit suivre « attentivement » le dossier. PAR ÉRIC DECOUTY

Je sais qu'une fois de plus cette histoire va donner une image déplorable de la justice. Et je me sens terriblement coupable.
Pourtant, je n'ai strictement rien à me reprocher... » Véronique Nève de Mévergnies, conseillère à la cour d'appel de Douai, a la voix qui tremble. Sa rentrée judiciaire ainsi que celle de plusieurs de ses collègues promet d'être agitée. La magistrate doit être prochainement entendue par un juge d'instruction lyonnais dans une affaire de corruption qui remonte à l'époque où elle exerçait au tribunal de grande instance d'Annecy, à la fin des années 90.
Après le scandale d'Outreau, les révélations sur les errements d'un certain nombre de juges et l'influence grandissante du pouvoir politique sur certaines décisions, cette nouvelle affaire risque fort d'ébranler un peu plus l'institution judiciaire. Depuis bientôt dix ans, elle était d'ailleurs soigneusement tenue secrète, la plupart de ses protagonistes restant convaincus qu'elle finirait tôt ou tard aux oubliettes du tribunal d'Annecy. Mais, au cœur de l'été, une information judiciaire a finalement été ouverte à Lyon pour « corruption active et passive, obstacle à la manifestation de la vérité et déni de justice ». Une procédure rarissime qui porte, en substance, sur divers cadeaux, et notamment des chèques versés à des magistrats professionnels par des administrateurs judiciaires. Des

faits présumés qui ont mis en émoi les services de la chancellerie, lesquels affirment aujourd'hui suivre le dossier avec la plus grande attention. « Il est impératif que toute la lumière soit faite et au plus vite», indique-t-on au ministère de la Justice, précisant que l'affaire, longtemps en souffrance à Annecy, a été délocalisée à Lyon « à la demande formelle de Rachida Dati »... Même Patrick Ouart, le conseiller justice de Nicolas Sarkozy, a appuyé la démarche.
Car, outre les faits mettant en cause des magistrats et des auxiliaires de justice, le juge d'instruction est également chargé d'éclaircir les raisons qui ont présidé à l'enterrement de l'enquête pendant de nombreuses années.

Un homme face à la justice

Un homme est au coeur du scandale. Depuis une trentaine d'années, Fernand Vogne poursuit la justice locale de sa vindicte. Une rancune justifiée par son renvoi en prison, au début des années 80, pour un vol qu'il n'a pas commis. Relaxé sans ambiguïté après cinq mois de détention, ce petit industriel a même bénéficié, en 1983, d'une indemnisation pour « détention arbitraire » d'un montant de 100 000 F, exceptionnels pour l'époque.
Alors que le juge d'instruction qui l'a jeté sans ménagement au cachot continue d'exercer son magistère, pour Fernand Vogne l'histoire est loin d'être soldée. A sa sortie de prison, son entreprise

a disparu et celle qu'il remonte rencontre aussitôt les pires difficultés. Comme si l'institution judiciaire cherchait à reprendre d'une main ce qu'elle lui a concédé de l'autre, les poursuites s'accumulent. La justice lui demande ainsi de régler le passif de sa société liquidée avec les fonds de sa nouvelle entreprise... Une autre faillite est donc rapidement prononcée. A chaque fois, le petit patron se heurte à Robert Meynet, administrateur judiciaire et figure de la vie des affaires de la région d'Annecy. Entre Vogne et Meynet, la guerre est déclarée. Mais, plus que contre l'administrateur judiciaire, le petit entrepreneur engage le combat contre la justice locale, qu'il accuse d'avoir délibérément organisé sa ruine.

Si cet affrontement secoue le tribunal d'Annecy depuis le début des années 80, il a fini par se concentrer sur une seule bataille : l'éventuelle corruption de magistrats.

Elle éclate à l'aube du siècle nouveau et se mêle à une rumeur qui court depuis des lustres dans les couloirs du tribunal d'Annecy. En échange d'une enveloppe bien garnie, il serait aisé de racheter une entreprise en difficulté. Ne dit-on pas, à l'époque et sans la moindre preuve, que Bernard Tapie s'est vu attribuer une société avant même qu'elle soit placée en redressement judiciaire...

Mais, en 2001, ce n'est plus d'enveloppe dont il est question. Bien informé, Fernand Vogne apprend que des chèques ont été
Réponse à deuxième demande de censure (page ajoutée)